L’argilière poursuit sa métamorphose
Niché dans le quartier du Bois Fichaux, le site remarquable de l’argilière du Sterreberg continue d’évoluer. Depuis peu, cinq moutons gambadent gaiement dans un espace clôturé. Et ce n’est qu’un début…
L’argilière du Sterreberg, c’est un magnifique site établi dans le quartier du Bois Fichaux qui, à terme, va devenir une impressionnante réserve naturelle de plusieurs hectares.
Avec ses parois argileuses propices à la nidification de toutes sortes d’oiseaux, son étang offrant des berges de faibles pentes et des roselières qui font le bonheur des amphibiens ou encore son terrain argileux favorable à la nidification de nombreuses abeilles sauvages, sans oublier sa grande biodiversité florale et ses différents sous-habitats qui permettent le développement d’une grande diversité d’insectes, la zone est un véritable paradis pour les animaux.
Depuis peu, le site compte d’ailleurs de nouveaux habitants! Un vaste espace a en effet été clôturé ce qui a permis d’y placer des moutons de Soay pratiquant l’éco-pâturage.
Jusqu’en février prochain, ces mammifères trapus à la robe marron vont pouvoir s’en donner à cœur joie!
La présence de moutons permettra de limiter l’impact sur les plantes herbacées et la pousse de ligneux sans perturber la faune durant la période de reproduction et de nidification mais aussi de contrôler la population de plantes invasives et envahissantes.
Quatre de ces herbivores ruminants se trouvaient déjà sur place, ils ont récemment été rejoints par un cinquième congénère.
C’est d’ailleurs l’échevine mouscronnoise de l’Environnement, Mme Ann Cloet en personne, qui s’est chargée de lâcher le dernier venu dans son nouvel habitat!
Favoriser l'installation du grèbe castagneux
La création d’une clôture et l’arrivée des moutons de Soay ne sont toutefois qu’une première étape pour ce site amené à devenir ZHIB, ou Zone humide d’intérêt biologique.
D’autres initiatives vont en effet voir le jour sur place très prochainement.
Des nichoirs à lérots doivent par exemple faire leur apparition dans les haies mixtes présentes sur les extrémités du terrain.
Au niveau de la zone à forte pente située à l’est du site, on viendra également installer un immense mur à hirondelles des rivages sur près de 17,5 mètres de longueur pour 2,5 mètres de hauteur. Comme d’autres migrateurs qui profitent de ce bel espace pour faire une halte opportune durant leur grand voyage, ces oiseaux ont déjà été aperçus sur le site à plusieurs reprises. Mais ce fameux mur devrait permettre d’encourager et de pérenniser la nidification d’une population encore plus importante de ces volatiles.
En accordant une attention particulière au vaste étang présent sur le site (il n’est pas seulement question de l’entretenir, il s’agit aussi d’augmenter sa superficie et sa profondeur), le projet compte bien aussi chouchouter le grèbe castagneux. Cette espèce d’oiseau aquatique raffole des points d’eau et des roselières qui permettent l’arrimage pour leur nidification. Si l’animal à plumes a déjà pu être observé aux abords de la rue de la Coquinie, l’objectif consiste bien à lui permettre de s’installer durablement sur le site de l’argilière. Et qui sait? Peut-être que l’on croisera plusieurs de ces volatiles au dos couleur châtain à l’avenir, au détour de l’une ou l’autre balade…
Car oui, rappelons-le, ce lieu charmant et ressourçant faisant la part belle à la nature est accessible au grand public via trois accès (par la rue de la Coquinie, la rue du Gibet et la chaussée de Gand) et la Cellule Environnement compte mettre le paquet pour que les Mouscronnois(es) se réapproprient les lieux.
Un observatoire permettant d’avoir une vue à grande échelle sur les environs et ainsi de pouvoir admirer les oiseaux et les autres animaux venant s’aventurer sur le site sans les déranger doit également être construit, pour le plus grand bonheur des visiteurs.
Prudence!
A ce sujet, si l’endroit est propice aux balades en famille ou entre amis, il convient de rester prudent. Comme le précisent les panneaux de signalisation installés sur place, il est indispensable de rester sur les sentiers aménagés à cet effet.
Pour ne pas déranger les animaux, tout d’abord, mais pas que…
La zone étant composée d’argile humide, on pourrait facilement s’y enfoncer, ce qui représente un danger certain!